Le tissage est la principale activité des femmes Arhuacas. Depuis l´âge de 4 ans, elles tissent sous la protection de l’esprit des mochilas et du tissage Ati Nawowa. Ces jeunes filles, atis Iku, sont porteuses des traditions ancestrales de la pensée féminine, kunsumunu amia.

Elles viennent de tout le territoire indigene étudier á l´école nommée Busingekun, qu’en langue ikʉ veut dire « l’endroit où nait la clarté ». Elles vivent ici (avec les garçons eux aussi internes) et ne rentrent qu’une fois par mois chez elles, sous la pleine lune. A cheval entre deux cultures, deux pensées, elles grandissent. Elles se forment mais ne s’expriment vraiment que dans leurs tissages, la pensée des femmes s´inscrit dans la laine. Une fois terminé leur bachelier, elles retourneront peut être chez elles, à 14 heures de marche de l´école, reviendront défendre le territoire ou resteront dans le monde des Bunachis ( appellation donnée à toute personne non Arhuaca) mais le tissage et la nature continueront d´être dans leur vie.  

Cette intervention est un hommage à toutes ces filles et petites filles souvent oubliées.